Passer au contenu principal

Votre navigateur n’est malheureusement pas entièrement pris en charge. Si vous avez la possibilité de le faire, veuillez passer à une version plus récente ou utiliser Mozilla Firefox, Microsoft Edge, Google Chrome, ou Safari 14 ou plus récent. Si vous n’y parvenez pas et que vous avez besoin d’aide, veuillez nous faire part de vos commentaires.

Nous vous serions reconnaissants de nous faire part de vos commentaires sur cette nouvelle expérience.Faites-nous part de votre opinion(S’ouvre dans une nouvelle fenêtre)

Elsevier
Publier avec nous
Connect

Région submandibulaire : Anatomie

7 février 2017

Par Anne Claire Nonnotte

Elle s’étend de la mandibule à l’os hyoïde, son squelette, et associe les triangles (trigones) submentonnier et submandibulaire. Elle contient la glande submandibulaire. Sur la mandibule s’insèrent certains muscles suprahyoïdiens et tous ceux de la mastication. Chez l’adulte, la mandibule, avec 16 dents permanentes, s’articule avec l’os temporal par l’articulation temporomandibulaire. L’os hyoïde, en regard de la vertèbre C3, est suspendu par des ligaments et par les muscles suprahyoïdiens et infrahyoïdiens. Il est relié au cartilage thyroïde par la membrane thyrohyoïdienne. Les muscles hyoïdiens mobilisent le larynx verticalement durant la déglutition et la phonation.

Anatomie

Anatomie

Muscles

Le muscle digastrique, superficiel dans la région submandibulaire (tableau 11.1), a deux ventres avec un tendon intermédiaire maintenu à l’os hyoïde par une « poulie fibreuse » (fig. 11.1). Le muscle stylohyoïdien s’étend du processus styloïde du temporal à l’os hyoïde. L’insertion sur l’os hyoïde du muscle stylohyoïdien est perforée (poulie fibreuse) par le tendon intermédiaire du muscle digastrique. Le muscle mylohyoïdien est sous le ventre antérieur, et au-dessus du ventre postérieur du muscle digastrique, et constitue le plancher de la bouche, muscle plat tendu de la ligne mylohyoïdienne de la mandibule à l’os hyoïde. Les nœuds lymphatiques et les structures neurovasculaires de la région submandibulaire lui sont superficiels. Sur la ligne médiane, en profondeur du muscle mylohyoïdien, le muscle géniohyoïdien est tendu de la mandibule à l’os hyoïde (fig. 11.2). Latéral et postérieur au muscle géniohyoïdien, le muscle hyoglosse attache l’os hyoïde à la base de langue.

Muscles

Muscles

Nerfs

Le nerf mandibulaire (V3), division du nerf trijumeau (V), donne deux branches : * le nerf mylohyoïdien (issu du nerf alvéolaire inférieur) chemine le long du sillon mylohyoïdien à la face médiale de la mandibule et innerve le muscle mylohyoïdien et le ventre antérieur du muscle digastrique ; * le nerf lingual nait dans la fosse infratemporale, se dirige en bas et en avant vers la langue, véhicule la sensibilité des deux tiers antérieurs de la langue, de la muqueuse du plancher de la bouche et de la gencive mandibulaire linguale, et transporte les fibres parasympathiques préganglionnaires et celles du goût du nerf facial (VII) via le la corde du tympan.

Le nerf hypoglosse (XII) s’engage entre la carotide et la face profonde des muscles digastrique et mylohyoïdien, puis entre les muscles mylohyoïdien et hypoglosse et apporte l’innervation motrice pour tous les muscles de la langue, excepté le palatoglosse, innervé par le nerf accessoire (XI) via le nerf vague (X). Le nerf hypoglosse (XII) transporte des fibres du nerf spinal C1 destinées aux muscles génioglosse et thyrohyoïdien. Le nerf facial (VII) innerve le muscle stylohyoïdien et le ventre postérieur du digastrique. Le ganglion submandibulaire (fig. 11.3) situé latéralement au muscle hyoglosse assure l’innervation parasympathique autonome de la langue. Connecté au nerf lingual, il reçoit ses fibres préganglionnaires du nerf facial (VII) (corde du tympan) et émet ses fibres nerveuses sécrétomotrices postganglionnaires vers les glandes salivaires sublinguale et submandibulaire.

Nerfs

Nerfs

Artères

Elles proviennent de l’artère carotide externe (voir fig. 12.3).L’artère linguale naît au niveau de la grande corne de l’os hyoïde et vascularise langue, tonsille palatine et plancher de la bouche.L’artère faciale se dirige vers l’avant sous le muscle stylohyoïdien et se distribue à la tonsille palatine, au palais et à la glande submandibulaire. Au bord inférieur de la mandibule, elle donne une collatérale submentonnière (ou submentale), contourne la mandibule et pénètre la face en avant du muscle masséter.

Veines et lymphatiques

Les veines satellites des artères (veines comitantes) se drainent dans les veines jugulaires interne ou externe (voir fig. 2.3). Les veines comitantes du nerf hypoglosse (XII) naissent de la langue, suivent son trajet et se vident dans les veines jugulaires internes. Les lymphatiques suivent aussi les artères de même nom et se drainent vers les nœuds submentonniers et submandibulaires (voir fig. 12.5). De là, la lymphe se dirige vers les nœuds cervicaux profonds le long de la veine jugulaire interne.

Glande submandibulaire

Association de glandes salivaires muqueuses et séreuses, elle s’enroule au bord postérieur du muscle mylohyoïdien et présente ainsi une partie superficielle et une partie profonde (voir fig. 11.3). Le conduit submandibulaire, de 5 cm de long, naît de la partie profonde et s’ouvre dans la cavité orale de part et d’autre du frein de la langue. La glande submandibulaire est vascularisée par l’artère faciale et innervée par les fibres parasympathiques postganglionnaires provenant du ganglion submandibulaire.

Corrélations cliniques

FRACTURE DE LA MANDIBULE Elle est responsable d’un œdème (gonflement), d’une ecchymose (« bleus ») et de blessures de la face. Une fracture mandibulaire entraine une malocclusion dentaire (incapacité des dents maxillaires et mandibulaires de s’articuler normalement), douleur et hypersialorrhée. Des plaies muqueuses de la cavité orale et des hématomes sont possibles. Toutes les fractures de la mandibule sont considérées ouvertes en raison de la superficialité de l’os par rapport à la muqueuse orale. Les antibiotiques préviennent toute infection. Les fractures mandibulaires concernent la région condylienne, l’angle, le corps et la symphyse de la mandibule. En raison des insertions des muscles de la mastication (voir chapitre 5), certaines fractures sont considérées comme favorables lorsque le foyer de fracture se réduit spontanément lors de la fermeture de la bouche ; défavorables, le trait de fracture ne se réduit pas. Ces dernières et les fractures plus complexes nécessitent une réparation chirurgicale.

Corrélations cliniques

Corrélations cliniques

Fig11 5-1

Fig11 5-1

Fig11 6

Fig11 6

Fig11 7

Fig11 7

Fig11 8

Fig11 8

Fig11 9

Fig11 9

Fig11 10

Fig11 10

Extrait du grand manuel illustré d’anatomie générale et clinique(S’ouvre dans une nouvelle fenêtre) Résumés des structures clés, encarts cliniques et photographies de dissection

© 2015, Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés